Lötschental
Non ! Pas à tes souhaits ! Ch't'en ai d'jà parlé d'c'te vallée dans mon article sur les Tschäggättä. Sisisi regrade le lien, ça t'f'ra te souviendre. Allez vas-y, si non ch'continue pas.
Ça y est, alors moteur. C'était le lundi d'Pâques, et pas Paques comme y disent à la télé. Y a un circonflexe, alors t'es pas con si tu traînes sur le **a**. Bon y f'sait beau et l'aprême, on s'dit, pis si on allait dérouiller Titine. Ouais mais où qu'on s'interrogea. Ben tu tournes à droite là, à la sortie.
On remonta donc la Vallée. Puis on tourna à gauche, là ousqu'les bagnoles vont prendre le train pour traverser la chaîne des Alpes bernoises. Mais avant d'arriver à la gare de Goppenstein, on s'enfila dans une petite route sur la droite. On allait à, oh pis tiens ch'te laisse lire, comme ça ce sera pas ma faute.
Pas fastoche hein ? Un p'tit coup d'oeil périphérique avant d'plonger dans une église hyper moderne, qui choque dans ce vieux village.
Et là-haut la ligne de chemin de fer pour les trains voyageurs
Bon ben on va quand même jeter un coup d'oeil à c't'église tant qu'à faire. Ceux qui aiment pas y a un bistrot là au-dessus, mais on en aura pas pour long.
On pousse la porte, une tôle repoussée sur une porte de bois...
Des couleurs à l'image de l'édifice
Un clocher résolument pas en mélèze
Qui n'est pas en symbiose avec cette construction traditionnelle.
Pis on s'en rebrousse route, jusqu'à l'embranchement et on continue de monter. On laisse la gare de Goppenstein sur notre gauche. Des milliers de voitures qui chargent sur les wagons. Les vacanciers pâqueux qui s'en retournent dans leurs chez eux. On passe un tunnel de trois bornes de long. Chance, à l'autre bout y a un trou pour en ressortir. On arrive au village de Kippel. C'est un peu l'bout du monde, la route continue encore, mais devient de plus en plus étroite pour s'arrêter au milieu de nulle part.
Un bel assemblage de madriers de mélèze
Tiens y a une église là. On va aller voir.
Dix sept cent quarante et un
Ouais, à part de belles fleurs on en pense pas grand chose.
Pis en sortant, tu vas pas m'croire, ben y a une chapelle dans l'même jardin. Y doivent avoir des trucs à s'faire pardonner dans c'bled. M-J pousse la porte et Doooong ! Mé nan ! T'as rien fait d'mal. C'est trois heures et demi.
Ben l'est pas d'hier
Un plafond recouvert d'inscriptions
Un cimetière sans croix ni pierres tombales
Et pourquoi les aînés de ces villages gardent la forme ?
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Et un collectionneur de Schlitte
La schlitte, encore appelée zlitte ou hhlite selon certaines variétés dialectales, est une sorte de traîneau, à l'armature légère et assez souple en bois, réservée à de multiples usages traditionnels dans la montagne vosgienne. La partie frottant sur le sol que sont les patins peut être en bois, parfois à semelle renforcée en métal ou uniquement en métal.
Ce mot très ancien d'origine celto-germanique, utilisé de part et d'autre de la frontière linguistique, correspond à ce que le français nomme communément, dans son petit format, une luge.
Employée également dans les Voges. Ces Schlitte permettent le débardage du bois. Elle est chargée de bûches, le gaillard se met devant entre les brancards, et freine avec les guibolles. De temps à autre ça se passait mal et les jambes pétaient comme des allumettes. La charge totale pouvait excéder les trois tonnes.