Le fenouil et la glacière
Jeudi matin, avant d’aller à la médiathèque, voir un peu c’qui s’passe. On passe chez Françoise pour lui faire un bisou d’au revoir. Lundi nous ne serons plus ici. Mais Françoise n’est pas là malgré un RDV concerté. On espère que rien de grave ne lui est arrivé. En redescendant, un bel agave en fleur, on va pas l’louper çui-là.
Pour la balade aprèmidiale, on commence par aller cueillir du bois de fenouil. Ah si pour la cuisine, quand M-J cuisine un loup ou un bar ou un loup, c’est rudement bon.
Le champ de fenouil est envahi par de minuscules escargots blancs, y sont là au soleil et y résistent. Y en a des milliers, des millions.
Donc on en abat une grosse poignée. Nan pas d’escargots, de f’nouil. Le champ en est plein. Ramenés au bord du chemin on les tronçonne en segments de vingt-cinq centimètres. Ça c’est fait.
Puis on s’engage dans les p’tit ch’mins à peine répertoriés par la carte Bibendoume. Mazaugues, ça dit quèque chose ? Ben figure-toi qu’ça éguesisste. On parque Titine sur la Place de la Poste, et en face un panonceau qui déclare que là-bas plus loin y a l’musée d’la Glace. Donc on y. Petite maison, avec une expo un peu oui un peu non.
Y a pas d’quoi casser trois pattes à un canard. Mais on apprend tout de même qu’on est proche d’une glacière naturelle. Y en a dans toute l’Europe, depuis chez la Mère Tas d’Chaire jusque chez l’Carlos Sans Chaise de la Playa. Même dans l’Sud-Est asiatique y en a aussi. Mais en y repensant, H-IL se souvient, que mouflet, y voyait passé l’char et l’bourrin d’la Comète. C’te comète là c’était une brasserie. Et sur l’char des grands pains de glace qu’le cocher livrait dans les troquets d’la Tchaux. Avant d’quitter l’bled, on va voir l’lavoir très impressionnant pour sa longueur.
Ensuite on va huit bornes plus loin. On parque la Titine en face d'un panorama splendide.
On s’équipe de cannes à crampons et on arpente le chemin graveleux et boueux. On arrive au pied d’une magnifique tour maçonnée de moellons de calcaire.
On en fait l’tour, d’la tour. La glacière Pivault. Dedans y a rien à voir, c’est là qu’y stockaient la glace fabriquée en hiver dans les bassins de congélation.
Mazaugues, c’est un coin froid. Mais quand on essplique à la Nana ce qu’est le froid qu’on vit, elle est bleue, frigorifiée, la neige qui recouvre nos régions, elle se glace. Ça vu, on s’en parcourt les p’tits chemins au pied d’la Sainte Baume. Elle est belle là en-dessus de nous au couleur du soleil qui s’met en pyjama.
À Nans les Pins on s’arrête un coup pour boire un coup. De là un coup d’fil qu’on lance.
• Driiiiiing !
• Allo !
• Salut Paul c’est H-IL.
• Salut H-IL m’excuse pour c’matin, j’ai du urgemment mené Françoise à l’hostio.
• Merde ! Sale coup !
Et sur cette mauvaise nouvelle, on s’en retourne à notre camp d’base, on appercoit la Ste Victoire.
Et l’Beauf nous offre l’aperluche.