Flanthey - Grône
Mééé naaan, sot ! Pas un match de foute, tu sais bien qu'on aime pas ça, mais alors pas du tout. Lundi après-midi, on d'vait prendre nos RTT, pis y f'sait beau et presque chaud. Alors on s'empresse de dégager avant qu'le Boss nous trouve un boulot à faire.
On descend un bout la Vallée, pis on monte à droite pour redescendre à Flanthey. Ben non qu'tu connais pas. Logique ! On connais comme ça son vignoble pour avoir goûté à sa production qu'est pas mal du tout et très gouleyante.
Le Chemin du vignoble parcourt le vignoble valaisan, de Martigny à Loèche. Il comprend trois voies: pédestre, cyclable et carrossable. Le parcours pédestre est constitué de 66 km de chemins de randonnée, situé à l’adret, à une altitude de 450 à 800 mètres. Il bénéficie d’un ensoleillement de plus de 2'000 heures par année et de moins de 600 mm de précipitations permettant de marcher à pied sec pratiquement toute l'année.
Bon, ben on est pas v'nu pour vendanger c'est déjà fait. Mais on va visiter l'église. Tu sais à part les abricotiers en fleurs, mais c'est pas la saison, y reste les églises à voir.
Construite en 1914/1915, sous l’impulsion du Prieur Gard et d’après les plans établis par l’architecte Gard, l’église actuelle de Flanthey est un remarquable témoin de la foi des habitants. Les difficultés économiques engendrées par la guerre mondiale n’arrêtent pas le zèle des fidèles. Ils construisent leur lieu de culte en exploitant la pierre de la carrière de l’Ehenoudaz, le sable de la sablière lensarde. Ils assurent bénévolement les transports muletiers et l’excavation des fondations. Les frais de construction sont assumés par la paroisse de Lens et la communauté du Grand-Saint-Bernard, alors que les vitraux et les cloches proviennent de dons de privés (essentiellement des Lensards).
La vallée du Rhône
Au delà de Loèche
Un choeur gotiquement simple
Vitraux classics
Croisée d'ogives
En face, les Alpes valaisannes
Tout en pierre, on verra la carrière depuis de l'autre côté
Le jardin...
...et la fontaine.
C'est quoi ? C'est où c't'église sur cette butte ?
Toute la Vallée du Rhône est parsemée de collines plus ou moins importantes. Les plus connues sont celles de Valère et Tourbillon à Sion.
Les collines viticoles de Sion sont formées essentiellement de calcshistes gréseux, que les vignerons appellent brisés. C'est le seul terroir en Valais où l'on rencontre ce type d'affleurement.
On y trouve également quelques moraines rhodaniennes et des cônes d'alluvions le long de la Sionne (Sion) et de la Borgne (Bramois - rive gauche)
Les Brisés
Ce sont des plaquettes de grès séparées par des délits argileux qui portent le nom scientifique de calcshistes gréseux.
Ils ont l'allure de mille-feuilles et sont tapissés de mica (schistes lustrés) qui réfléchissent la lumière et stockent la chaleur pour la restituer pendant la nuit.
Ils composent ainsi des sols maigres particulièrement adaptés à la viticulture, car la vigne doit avoir un feuillage équilibré et des grappes de petite dimension pour produire des vins de grande qualité.
Donc on traverse la Vallée à la recherche de cette curieuse église sur cette butte de calchiste gréseux. On cherche le p'tit chemin qui y monte. Tiens là à gauche ! Purée on pourrait même pas y croiser un vélo.
Grône, mais d'où viens ce grône de nom ?
Quelle est l'origine du nom donné à cette paroisse?
L'historien et abbé J.E. Tamini fait dériver ce nom de "Gravelona" qui signifie terre d'alluvions. Gravelona donne Gruona au XIe siècle, puis Grona en 1255, en 1297, puis Grôna en 1300, enfin Grone et Grône dès 1432.
D'autres patronymistes expliquent que Grône vient du mot germanique "Grun" (vert). Les plus anciennes cartes topographiques l'orthographient ainsi, ou encore en celtique "groun, gronna" qui signifiaient lieu marécageux, herbeux.
On peut admettre que le nom "Grône" correspond aux étymologies proposées, parce qu'elles reflètent et décrivent assez fidèlement les aspects du relief de son territoire.
- vert, pour ses praires, ses forêts et ses pâturages;
- marécageux et herbeux, autrefois par les inondations fréquentes et les vagabondages du Rhône, dont il reste d'historiques témoins: le marécage de Pouta-Fontana et le lieu-dit Maraissette.
- terre d'alluvions, par les cônes de déjections formés par ses torrents et par les apports du Rhône sur son territoire jusqu'en 1695.
Ben à vrai dire on a pas l'temps d'départager les éthyligistes, euh étymologistes. Donc on entre dans c't'église.
Tout d'abord, on en fait l'tour et on trouve une jolie p'tite fontaine
Cimetière fleuri à la Toussaint